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Lauréat de la compétition – Concours de la Tour Casablanca Finance City

MORPHOSIS Thom Mayne

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L’activité financière exige rapidité et intelligence. La future place financière du pays dans la capitale économique se doit de posséder le bâtiment qui représente au mieux sa fonction. C’est pourquoi le jury réuni en mai de l’année dernière a voté pour le projet emblématique de Thom Mayne.

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La Tour Morphosis se dégage du sol par un prisme de cristal que l’on retrouve au sommet. En fait, elle est symétrique verticalement et peut ainsi tirer bénéfice de sa toiture qui s’affine en touchant le ciel et de sa base qui se réduit au sol. Mais ce n’est pas une simple image pour dessiner un profil élégant. C’est une prouesse à la fois technique et pratique pour ce programme de bureaux. C’est que ce bâtiment à grande hauteur doit s’imposer de loin pour constituer un repère marquant du site. Paradoxalement, il doit aussi respecter l’échelle humaine, celle du piéton. Quoi de mieux alors que cette double indication, un cristal qui scintille au soleil dans le ciel casablancais et un rez-de-chaussée transparent et perméable, invitant à la traversée visuelle du site. Le prisme sur la rue dégage une entrée emphatique, magnifiée par des hauteurs sous plafonds dans des pentes différenciées. La forme extérieure se retrouve à l’intérieur dans un ensemble festif animé par les escalators. On peut d’ores et déjà imaginer les futurs usagers en pleine activité.

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Quant à la façade, elle bénéficie d’une double peau qui s’inspire du « moucharabieh » tout en dégageant deux plateformes dédiées aux locaux techniques au milieu et aux derniers étages de la tour. Un noyau central joue le rôle « d’espace servant » avec la circulation mécanique et électrique, les gaines et locaux techniques et les salles d’eau.

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Le bâtiment est à la fois beau, intelligent, respectueux de l’environnement et efficace sur le plan énergétique. L’économie de sa consommation concerne aussi bien la lumière que la climatisation. L’eau de pluie sera recyclée et les équipements sanitaires seront choisis pour leur faible consommation en eau. Les matériaux extraits ou fabriqués localement seront privilégiés. Les pompes à eau glacée avec des variateurs de fréquence permettront d’intégrer les exigences minimales des normes d’efficacité avec un système de récupération de la chaleur. Des capteurs de CO2 sont prévus dans les espaces à occupation dense tels que les salles de conférence, l’entrée, etc. L’éclairage ambiant utilisera le système d’indicateur de présence et la variation d’intensité suivant la lumière extérieur. La façade joue deux rôles prépondérants. Elle est à la fois « respirante » grâce à sa double peau dotée d’un vitrage extérieur photovoltaïque et d’un vitrage intérieur à lamelles ouvrantes et « brise soleil » grâce au moucharabieh en béton, intégré et orientable. Le bâtiment optimise l’éclairage naturel diurne par une profondeur calculée à cet effet. L’utilisation de l’inertie de la masse thermique des dalles de plancher peut accumuler la chaleur ou le froid et les restituer ensuite. Bien entendu, une certification « Bâtiment Silver » du World Green Building Council est attendue.

SZ