Présélection – Atelier OMA – Concours de la Tour Casablanca Finance City
Atelier OMA
Signée par le célèbre architecte hollandais Rem Koolhas, la tour rectangle s’impose notamment avec son étage désaxé au niveau des espaces de conférences se trouvant entre le 15ème et le 16ème étages. Le projet de la tour CFC à Casablanca est d’une grande sagesse par rapport à la production habituelle de l’atelier OMA.
Cette entreprise fonctionne avec 7 partenaires et réunit 350 architectes à travers le monde sous la signature de « Rem Koolhas ». En plus d’une agence classique, elle dispose d’un département de recherche et développement (R&D), d’un département publications, d’une librairie…Bref, un empire. Ses projets sont connus à Doha, à Rotterdam, à Bangkok, en Arabie Saoudite… pour leurs cotés sculptural et créatif, et parce qu’ils qui font toujours l’événement dans les médias spécialisés.
Pour le projet de tour à Casablanca, l’équipe a collé sur le plan conceptuel au programme défini par CFC (Casablanca Finance City) et à l’organisation de l’espace que le maitre d’ouvrage a prévu. L’architecture se soumet avec simplicité à la démarche d’exploitation rationalisée, mais a sollicité les plus grands spécialistes pour l’éclairage, l’intégration à l’environnement, l’ingénierie technique… La proposition a du caractère et entre dans le détail d’une vie professionnelle « qui regarde d’en haut la ville ». A partir des espaces de conférences, entre le 15ème et le 16ème étage, on peut accéder à l’extérieur par la terrasse panoramique. Irrigué directement par des circulations internes, ces espaces sont accessibles par ascenseurs depuis le parking en sous-sol. L’interruption volumétrique entre les étages supérieurs dédiés à Bank Al Marghreb et MFBoard et les étages courants traduit la volonté du maître d’ouvrage. L’isolement des deux étages, le traitement privilégié des salles de réunions et le noyau central (regroupant les locaux techniques, les circulations mécaniques et électriques, et les salles d’eau), sont les concepts simples sur lesquels s’est basé l’architecte. Reste la façade en « ruche » qui reprend un motif traditionnel revisité, et se transforme en filtre de lumière à orienter et à ouvrir parfois. La façade a été conçue à partir de l’étude du climat à Casablanca, de la meilleure orientation par rapport au soleil, du contrôle de la lumière sans avoir besoin de rideaux. Grâce à ce genre de bâtiment intelligent, on la climatisation, la lumière, et on travaille dans un confort maximum en récupérant la chaleur grâce à des capteurs de CO2, en ventilant avec de l’air neuf à distribution mécanique dans tous les étages, en éclairant via des photocellules…Tout cela grâce à la double peau de la façade traitée en moucharabieh découpé dans l’inox.
Comme quoi le fameux « less is more » de Mies van der Rohe demeure d’actualité.
SZ