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Le MIPIM fête ses 25 ans

Plus petit, mais plus fort

MIPIM 2014 - MIPIM AWARDS CEREMONY - WINNERS

À Cannes cette année, la Croisette était dégagée et les stands du MIPIM de l’édition de mars 2014 se cantonnaient au Palais des festivals et à quelques bateaux accostés. La grand-messe internationale de l’immobilier se « contracte », pour ainsi dire. Mais, c’est aussi pour mettre en commun les forces de l’Europe et des USA à la conquête des pays émergents. 

Certes plus petit, le MIPIM de cette année a tout de même fêté ses 25 ans avec la joie et le raffinement à la française, en bouclant le quart de siècle du salon par un feu d’artifice grandiose, face au fameux Carlton. Lorsque le MIPIM occupait la Croisette jusqu’au Carlton, c’était les années fastes de la bulle immobilière, et ce, jusqu’en 2006. Les stands rivalisaient alors de créativité et de dimensions, alors que les opérateurs trouvaient les moyens d’être présents sur les supports de communication les plus inattendus. Puis, la crise mondiale s’est faite sentir chez certains investisseurs. Ils ont préféré demeurer discrets durant ces dernières années sans pour autant s’abstenir de participer individuellement.

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Le futur Londres est représenté en maquette et la partie sud à réaménager est présentée aux investisseurs du monde entier.

Cette année, c’est la Russie qui était la plus visible, ainsi que le Brésil et la Turquie. Les trois pays invités ont tenu à marquer leur présence, cherchant des investisseurs pour leurs grands projets. Londres a aussi eu un grand événement en présence de son maire pour le réaménagement ambitieux de son centre industriel que la South Bank supervise. Au sud de la Tamise, cette institution a dégagé 195 hectares et 250 millions de dollars pour offrir un nouveau cœur culturel à Londres dans la partie industrielle désaffectée. Théâtre, animations, centre commerciaux et logements participent à une mixité urbaine voulue qui maintient la vocation sociale initiale. Les meilleurs architectes au monde, tels que Franck Gehry, Morrison et Foster participeront à ce renouveau. L’équipe d’Helen Fisher, entièrement dédiée au projet, servira de coordinatrice entre les constructeurs, les développeurs et l’autorité londonienne.

Quand au Brésil, c’est Marica qui était au centre des débats pour la beauté de son site, mais aussi grâce à la découverte de pétrole sur le bord de mer. « Cette fois, les 46 km de plages et les six lagons seront urbanisés pour profiter non pas aux touristes de passage, mais aux Brésiliens », explique Lourival Casula, investisseur et secrétaire général de la mairie. La petite ville de Marica offrira des opportunités de travail aux citoyens et fera profiter le développement futur à l’environnement forestier qui sera préservé et contrôlé. La qualité de vie permettra de soutenir la subvention des pêcheurs artisanaux qui arrêtent leurs activités pendant quatre mois de l’année, soit lors de la période de reproduction.

Dans le pavillon belge, la solution scénographique pour lier les différents stands était bien trouvée !

Dans le pavillon belge, la solution scénographique pour lier les différents stands était bien trouvée !

L’énorme maquette représentant le futur Moscou a été une véritable attraction

L’énorme maquette représentant le futur Moscou fut une véritable attraction.

Dès l’entrée au Mipim la Turquie faisait sa PUB

Dès l’entrée au MIPIM, une publicité de la Turquie était visible.

Pour le pavillon de la Belgique, un seul espace unissait Wallons et Flamands sous le même toit. La scénographie permettait de passer d’une langue à une autre sans percevoir de transition.

Les investisseurs dans le secteur de l’immobilier du monde entier avaient l’air heureux de faire des affaires dans un contexte nouveau, où la prise de conscience de la préservation de l’environnement est de mise. Même la logistique défend le principe consistant à éviter la pollution des villes en créant des lieux intermédiaires de stationnement et en évitant les camions dans les centres urbains. Le « développement durable » est vanté sur tous les stands, humanisant en cela la construction des espaces à urbaniser. Les conférences ont pris le pas sur les projets présentés.

Quant aux Marocains, ils n’étaient qu’une quinzaine d’inscrits, représentant les initiatives de quelques opérateurs privés. Hormis les villes d’Oujda et de Salé, aucune municipalité n’était représentée. Pourtant, les Américains, les Suédois, les Anglais, les Belges et les Italiens considéraient tous le Maroc comme un hub pour l’Afrique et comme le pays du continent le plus stable politiquement.

SZ