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ARCHITECTE DE CONCEPTION, ARCHITECTE D’EXÉCUTION « TO BE OR NOT TO BE » ?

ARCHITECTES

EDOUARD FRANÇOIS

GROUPE 3 ARCHITECTES

L’opération Yasmina Club est signée par l’un des trublions de l’architecture « écologique », qui, quelques décennies après ses premiers projets très médiatisés, a su grâce à ses audaces et ses intuitions imparables s’imposer sur la scène internationale. Seulement voilà, l’architecte de conception dans ce cas précis se limite à sa mission et les architectes d’exécution choisis par le maître d’ouvrage n’ont plus « qu’à faire ». Mission délicate quand l’identité de chacun est en jeu…

L’agence Groupe 3 n’a plus à faire la preuve de son talent et de sa crédibilité. Ils ont signé certaines des réussites architecturales marocaines de ces dernières années et ils ont travaillé en tandem, en véritable partenariat, avec des agences internationales comme Reichen et Robert et AREP. Groupe 3 en acceptant une mission dont il n’est pas coutumier, poursuit sa stratégie : toute nouvelle expérience (de haut niveau) est source d’enseignements.

Il y a eu d’abord une véritable curiosité pour le virage amorcé par le Groupe Yasmine à travers cette opération. Le groupe familial de promotion immobilière, spécialisé dans le résidentiel haut de gamme, respecté et reconnu pour la qualité de ses constructions, a choisi en la personne d’Edouard François un architecte susceptible d’ébranler ses habitudes, jusqu’ici plutôt traditionnelles. Groupe 3 apprécie et décide d’accompagner la mutation du groupe.

Le concept d’Edouard François d’autre part les séduit comme il a séduit d’ailleurs à l’unanimité le jury du concours (voir interview de Hind Sebbani). Le projet résume et illustre de façon spectaculaire la stratégie de l’aménageur (l’AUDA) : la création de nouveaux quartiers au cœur de Casablanca affirmant un positionnement en matière d’architecture contemporaine et de développement durable. L’architecte français ne propose pas seulement ses dadas habituels – la ville verte, les tours végétalisés – il fait une nouvelle fois la preuve de l’intuition qui a fait sa force. Le concours propose trois lots, l’architecte français les réunit et dispose autour d’une vaste place urbaine à la fois des pavillons de hauteur limitée et des tours. Encore une marotte de l’architecte : le collage de typologies fragmentées, différentes, considérées comme incompatibles. L’opération à Champigny sur Marne a démontré que cela marchait très bien… car la ville est justement constituée de cohabitations improbables. L’ensemble constitue pour le groupe Yasmine une image du luxe aussi forte qu’innovante et pour Casablanca un signal identifiable à la ronde à tel point que les projets des promoteurs misent dorénavant tous sur le verdissement…

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