CASAMÉMOIRE INAUGURE SES NOUVEAUX  BUREAUX

L’immeuble signé par  Pierre Jabin en 1937 abritait le cinéma Lux, un des repères du centre-ville pour tout Casablancais. Celui qui a la curiosité de jeter un coup d’œil à l’intérieur du hall d’entrée découvre la splendeur des marbres calepinés enfin ressuscités dans des gris et rouges magnifiques.

L’élégance retrouvée du lieu est ponctuée par un magnifique luminaire contemporain. Après celui du hall et de la cage d’escalier, le ravalement de la façade, programmé, réservera sans doute les mêmes belles surprises. L’ascenseur sera bientôt en état de fonctionnement, ce qu’apprécieront sans aucun doute les visiteurs de l’association.

Les bureaux se situent en effet au 5^ème étage, sur le même palier que ceux de la rédaction d’Architecture du Maroc. On parle de gentrification, c’est en tout cas un mouvement de reconquête par une partie des habitants dont la prise de conscience a poussé à reprendre en mains l’avenir du patrimoine de leur ville.

La rénovation des lieux a nécessité la reprise totale du réseau électrique et des canalisations. L’espace a été reconfiguré par Rachid Andaloussi, président de Casamémoire et architecte, en respectant le sol originel en granito dont le calepinage est réglé au cordeau.

Seuls quelques éléments ont rempli l’espace laissé par la démolition de certaines cloisons. Tous les éléments de la menuiserie ont été refaits ou repris. Le nouveau cloisonnement est réversible et dégage pour le fonctionnement de l’association un bel espace de réunion, un vaste bureau collectif pour l’équipe opérationnelle, la salle de documentation si précieuse aux étudiants, membres de Casamémoire et chercheurs, une pièce d’archives, sans oublier cuisine et cabinet de toilettes.

Si les travaux ont été à la charge de l’association, les partenaires de Casamémoire ont contribué à la finalisation de ce chantier en fournissant meubles, sièges, équipements informatiques et luminaires. L’ensemble est lumineux, spacieux, à la fois authentique et contemporain, empreint d’une touche industrielle créée par un mobilier construit à partir de caillebotis et de plateaux de verre. Le maître mot de toute rénovation n’est-il pas la capacité d’un lieu patrimonial à accueillir un aménagement contemporain pour de nouveaux usagers ?