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Conférence AnA Architecture Casablancaise

Entre mémoire d’hier et rêve de demain

A l’origine du mouvement Moumkin, qui a su entrer au Conseil de l’Ordre et s’imposer avec 5 membres. AnA – Architectes non Anonymes – a l’ambition de contribuer à l’ouverture de l’architecture contemporaine marocaine sur son environnement et sur la sphère culturelle. Portée par une dynamique associative, AnA a comme principal objectif d’ouvrir le débat et de mener une réflexion sur le devenir de l’architecture marocaine. Comme première action significative de cette démarche, l’AnA a organisé une table ronde le 05 avril dernier, comme contribution aux Journées du Patrimoine 2013. 

De gauche à droite, Youssef Nejmi, Patrick Collier, Omar Tijani, Mohammed El Malti et Salima El Mandjra.

De gauche à droite, Youssef Nejmi, Patrick Collier, Omar Tijani, Mohammed El Malti et Salima El Mandjra.

Comme toute grande métropole, Casablanca est une ville vive, dynamique et empressée. Elle est LA capitale économique du Royaume dont la vocation a toujours été de tisser des liens commerciaux forts entre six millions d’habitants et le reste du monde. De légende, elle aspire à l’innovation : Casablanca est une ville nouvelle et le restera. L’objectif de cette table-ronde était d’observer Casablanca telle qu’elle est et de comparer des édifices clefs d’hier et d’aujourd’hui, à travers une série de photographies. Suite à ces observations à travers des vidéos et des projections, les intervenants de la table ronde ont tenté d’identifier les points de cohésion permettant de définir l’architecture casablancaise et de lui accorder une identité à travers les temps passés et présents. Des échanges fructueux s’en sont suivis et ont permis de mettre le doigt sur les problématiques actuelles, inhérentes à la politique urbanistique propre à la ville blanche. Les grands projets d’architecture ayant vu le jour ces dernières années et leurs écueils ont été pointés du doigt par l’assistance, de même que le rôle des intellectuels, de la société civile et de la presse spécialisée dans la « veille sociale ». Un tel effet de miroir est nécessaire au développement de l’esprit critique et des démarches d’auto-évaluation, pour l’instauration de principes éthiques liés à nos pratiques architecturales. Autre question abordée lors de cette table ronde, le patrimoine architectural d’aujourd’hui et de demain. Ce thème d’actualité a suscité de vives réactions parmi l’assistance, tout en révélant des divergences importantes dans la notion même de patrimoine. La majorité ayant plébiscité le principe du caractère exceptionnel d’un bâtiment dont la qualité esthétique et technique subit l’épreuve du temps.

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Appartenant à des générations différentes d’architectes, les intervenants ont conclu à l’unanimité que la phase post-moderniste conçue par la nouvelle génération durant les années 80-90, est en phase de mûrissement. Ce qui pourra donner lieu dans un futur proche, à des œuvres architecturales accomplies, qui n’ont rien à envier à celles des nos doyens de l’architecture, de l’âge d’or casablancais.